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HERMANOS DE SANGRE

HERMANOS DE SANGRE
Un être est choisi par l’étoile Aldébaran,
quelques instants avant la mort de la constellation du taureau,
afin de surmonter d’innombrables péripéties dans l’intention de faire renaître la constellation.

Hermanos de sangre
with

ALPHA TAURI :
Atlas - Aymeric Ratinaud
Pléiades - Mélanie Henriques
Hyades - Mélissa Niel

EL ARQUITECTO :
Être choisi - Diane Lançon
Minotaure - Sébastien Rideau
Athénien - Maxime Poineau

CULT OF APIS &
LA LAME DE LAMOUREUX :
Athéniens, Prêtresse, La Mort, Être choisi
by Gaëtan Chrétien with Playground AI

TORO :
Être choisi / Matador - Kevin Dumas
Hôtesses - Suzie Caillon
L'homme en blanc - Aymeric Ratinaud

LE RITE :
Wiccan - Mélanie Henriques
L'homme en blanc - Amaury Michaux
Grande-Prêtresse - Noémie Keren


Thanks
Club Taurin Vicois
Guy Suire
Marcel Garzelli
Martine et Didier Ratinaud
Michel Gabas
Pierre Chaveau
Thomas Gissat



Gaëtan Chrétien's
HERMANOS DE SANGRE
MMXXIII

Original Score from the video art "Hermanos de sangre"
A Gaëtan Chrétien picture
℗ 2023, G Λ Ë T V И C Ҥ Я Σ T I Ξ И © Gaëtan Chrétien

Alpha Tauri

Mai 14,15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22 Juin
Majestueusement exposée dans cette grandeur infinie,
La constellation se laisse contempler.
Des cornes transpercent délicatement la matière et s’étendent en ce vide.
Grondements estompés.
Des échos s’étouffent en l’amas ouvert.
Avril 20, 21 Mai.
Lorsqu’un instant Aldebaran émet un condensé d’énergie.
Cet œil, si rouge, si brillant.
Sans retenue, elle atteint le regard d’un être.
Les Hyades observent ce dernier,
Tandis qu’elles meurent délicatement.
Les Pléiades suivent Les Nymphes des pluies dans leurs décadences,
tout en s’estompant dans l’invisible.

 

La constellation du taureau s’obscurcit tandis que Alpha Tauri
se propage dans le corps de l’être.

 

El Arquitecto

Le regard figé sur les derniers instants d’Aldebaran, l’être reprend conscience de son corps.

 

Neuf années se sont fanées depuis que la constellation
eut choisi un être pour la ressusciter.

 

L’être égaré déambule dans le Labyrinthe espérant apercevoir une échappatoire. Le lieu est exténué par le temps. L’être perçoit des bruits, des voix. Le jour ôte de son éclat pour offrir sa place à la nuit. Des échos de pas précipités se manifestent dans un souffle, entre les couloirs étroits du Labyrinthe. L’être se hâte, le souffle court. Ce dernier devint inspiré par une présence éloquente. Une masse sombre surgit sur l’être avec violence. Un duel à mort s’entame, les corps se malmènent et le sang ne tarda pas à tâcher les épidermes.

 

Le froid envahit le Labyrinthe.
L’être dépèce la chair du Minotaure afin de se couvrir.
Son regard est interpellé.
Un jeune enfant l’observe, puis prend la fuite.
L’être tente de le rattraper, puis disparaît à son tour dans la noirceur du Labyrinthe.

 

Cult Of Apis

L’obscurité dévoile au regard de l’être, une assemblée de jeunes Athéniens aliénés à devenir le festin du Minotaure. Dans un élan de soulagement, ils se mirent à célébrer la victoire de l’être. Esquissent timidement un chemin, par quelques pétales de fleurs, menant au cœur de leur antre. Tout en se préparant à transcender la puissance du taureau à l’être, les jeunes gens lavent les blessures de leur bienfaiteur. Sur une petite roche, deux statuettes furent déposées. Une prêtresse apparut, elle prit la statuette de taureau et l’entoura d’une ficelle avant de la déposer près de la statuette de l’être. Elle saisit une amulette inscrite de formules magiques, sur laquelle elle déverse du sang de taureau. La prêtresse tend un récipient à l’être, afin qu’il s'abreuve du texte, lui procurant ainsi la puissance du taureau.

La lame de l’Amoureux

L’être ayant consommé le rituel, il se retourne face aux jeunes Athéniens qui forment une allée de cœur apaisé. La prêtresse saisit l’une des mains de l’être. Par son regard, elle proclame le souhait de le voir rester à ses côtés. Alors que l’être caresse son visage afin d’accepter sa proposition, une mort traverse l’allée d’Athéniens et s’approche de lui, elle saisit sa main et lui fit comprendre qu’il devait suivre sa destinée. L’être, dans un instant d’hésitation, songe à ces deux opportunités. Malgré l’amour naissant en lui pour la prêtresse, il glisse sa main de la sienne, et fut guidé par celle de la mort. Tous deux traversent l’allée de chair avant de disparaître. Le soleil déchira la nuit.

Toro

La rosée s’évapore délicatement de la terre battue. Deux hôtesses préparent le duel. L’une d’entre elles inscrit des numéros sur du papier à cigarettes, puis les place dans une montera. L’être dévêtu devient matador. La deuxième hôtesse prend la montera en main, sélectionne un bout de papier, le déroule puis le brûle. Le matador enfile une chaquetilla sur son dos nu. Alors que la terre s’apprête à recevoir la sueur et le sang, le matador, suivi des deux hôtesses, entreprennent une marche lente jusqu’à l’orée de l’arène. Le matador se dirige en son centre. Un homme habillé de blanc s’approche de l’être, tenant dans ses mains une cape verte portant l’emblème de ce duel funeste. L’être saisit la cape. Les deux hôtesses sortent respectivement un mouchoir de tissu blanc de leur veste, puis le présente en direction du ciel. L’adversaire de l’être se présente à lui. Tout deux, submergé par la détermination, ils se lancent dans une confrontation acharnée. Les blessures parfumées d’un intense épuisement, affectent les deux combattants. Leur corps tombent dans une dernière collision. Le sang se déverse et se mêle. Une hôtesse saisit cette union et le dépose dans un récipient en verre. L’homme en blanc prend le récipient et s’éloigne de l’arène.

Le Rite

Des pas foulent le sol, l’homme en blanc, mixture en main, avance dans la nuit. Une lumière frénétique laisse percevoir une sorcière prendre place de l’homme en blanc pour finalement le happer entièrement. Elle se dirige près d’une structure en bois timidement éclairée par un feu avant d’y pénétrer. Près du foyer, se trouve une Grande-Prêtresse wiccane. La sorcière se place à ses côtés, lui tend l’entremêlement qui réunit le sang de l’être, celui du taureau ainsi que la terre sur laquelle ils se sont honorés. La Grande-Prêtresse prend l’offrande, l’ouvre et la verse dans une coupelle. Émiette une poignée de Laurier. La sorcière tend la statuette de l’homme-taureau ainsi que celle du taureau. La Grande-Prêtresse les dépose près de la coupelle. Par le feu, elle brûle des herbes ficelées, et par leur fumée murmure des incantations. Elle interrompt son geste, verse la coupelle sur l’embrasement. La sorcière présente l’Arcane VI à la Grande-Prêtresse. Cette dernière le dépose au cœur des flammes afin de finaliser le rite. Un amas d’étoiles s’échappe des flammes, s’élève au ciel et prend place en la sphère céleste reformant ainsi la constellation du taureau.

 

Neuf années plus tard, l’iris d’un être se contracte.
Alpha Tauri traverse sa pupille atteignant la rétine.